9 déc 2018,
Nous finissons à peine d'assurer nos amarres en prévision d'un fort coup de vent de SO
annoncé pour la nuit prochaine, que viennent nous saluer Luc & Cathy,
les malheureux, et pas pour autant moins fair-play perdants de la régate de la nuit !
Nous sympathisons de suite avec ce couple qui démarre comme nous
un grand voyage sur un bien joli First 50.
Nous passons 2 trop courtes journées à partager avec eux de superbes moments sur nos bateaux,
mais aussi à déguster des tapas assorties de quelques bons breuvages
dans les rues très animées de Cartagena
La tempête annoncée, elle, est bien au rdv.
Nous sommes réveillés en fin de nuit par un vent violent et les claquements
des drisses si reconnaissables qui l'accompagnent.
53 nds relevés à l'anémomètre !
ça souffle..!
Un joli ketch en bois a perdu deux de ses trois amarres, à quelques mètres de nous
Le bateau a pivoté de 90°, seulement retenu par son arrière
Des bras sont venus se proposer..disposant des matelas, mousses, et autres gros tuyaux
en caoutchouc entre le quai et sa coque,
afin de limiter les coups de butoir incessants de sa jupe contre le catway.
Nous assistons impuissants à ce bien triste spectacle dont je ne ferai pas de photos..
alors qu'une vedette de sauvetage est amarrée à 50m de là, moteurs en marche..
Leur mission est de sauver des vies, pas des bateaux.
Manoir, dans une moindre mesure souffre aussi.
Deux de ses pare-battage ont explosé sous la force du vent,
laissant quelques stigmates sur sa belle coque
Nous leur passons deux autres pare-bat pour les quelques heures de tempête à venir.
11 décembre,
Luc & Cathy doivent tailler la route, ils vont retrouver leurs enfants à Las Palmas
pour y passer Noël ensemble !
Nous les voyons partir un peu tristes, tout en leur promettant de les retrouver aux Canaries...
Cathy a eu l'intelligence de nous glisser le bouquin de Florence Arthaud,
racontant son improbable sauvetage devant le Cap Corse..
Nous voilà obligés de leur rendre le "précieux" !
A bientôt les amis,
"croix de bois, croix de fer...!"
Sabine et son estomac retrouvent avec soulagement la terre ferme,
la sangria, et sa machine à laver.
A nosotros, nos gustan los boquerones ! |
nous continuons d’explorer la charmante et pittoresque cité de Cartagena.
marquée par les présences carthaginoises, romaines, puis arabes.
Cartagena nous offre de superbes balades dans de jolies ruelles piétonnières très vivantes,
au pied de la citadelle et de son impressionnant théâtre romain découvert
il y a seulement 30 ans !
De nombreux musées, statues, ornent cette décidément bien charmante cité
bercée par un doux soleil hivernal
La est fière cité d’avoir fait naître le premier sous-marin,conçu par l'ingénieur Peral, en1888.
Après 48h de navigation, Manoir redonne signe de vie
Marine Traffic indiquant qu'ils sont amarrés au port de Ceuta,
d'où ils sont repartiront samedi midi, pour poursuivre leur route vers l'Atlantique.
Opération gel-coat
Ayant du interrompre les travaux de peinture de nos hublots pour cause de vent,
j'ai jeté mon dévolu sur une opération gel-coat,
que nous n'avions pu réaliser avant de partir de Canet...
Sabine n'était pas très motivée, mais il s'agit de refaire tous les petits coups, rayures
sur le pont de Mont-Blanc, que nous n'avions pu faire à Canet.
Nous n'aurons pas le temps de finir cette opération non plus, qui sera remise à plus tard.
De nouveau un peu de tourisme pour équilibrer les activités,
avec la visite du bien joli Galeon,
réplique exacte sur plan d'un bateau pirate du XVIé !
Les observateurs avisés auront remarqué derrière "l'ancêtre" Galeon,
un monstre gris clair à 3 mâts, répondant au nom de "A"
Un bateau russe aussi impressionnant que laid,
dont on dit qu'il serait le plus grand et plus cher voilier du monde...
J'ai aussi profité de cette halte cartagénoise pour remonter notre nouveau
hublot de sdb ainsi que l'hydro-générateur avec un tout nouveau mâtereau rallongé.
Le problème, c'est que le câble le reliant au régulateur était devenu..trop court !!!
of course...
Arggghhhhhh !
Les pro de Watt & Sea n'ont pas pensé en nous vendant un mâtereau plus long
à proposer la longueur de câble qui allait avec...
Nous avons donc trouvé un câble sur place
Watt & Sea s'excusera et en enverra un autre de "spare" chez Hélène..
à Nantes.
Sabine a disparu un moment entre ses jambes... Il m'a semblé deviner un sourire sur le visage habituellement figé du bel homme de.. métal ! |
Je suis à Lille pour 24 très courtes heures
alors que Ventura, un énorme bateau de croisière de 1000' (333 mètres)
vient mouiller à deux pas de Mont-Blanc...
Impressionnant de voir une ville accoster à quelques dizaines de mètres de notre maison !
Ventura, une ville de 300 mètres de long ! |
EN ROUTE POUR GIBRALTAR !
Dimanche 17 dec 21h00
j'atterris à Alicante en provenance de Charleroi...
après un aller retour dans le nord lourd en émotions.
Un Blalbacar me dépose au port de Cartagena à 22h30,
Le temps de prendre un bon repas préparé par Sabine, qui a déjà fait la sortie du port,
et porté seule 2 bidons de 20 litres depuis la station jusque Mont-Blanc
pour nous éviter d'attendre le lendemain pour partir...
Bon, elle a eu droit à sa petite pause, quand même
Il est 23H00,
nous larguons les amarres, la fenêtre météo est bonne,
une brise agréable et une mer lisse nous permettent d'entreprendre
notre dernier saut méditerranéen dans de bonnes conditions
Le bateau glissera toute la nuit à bonne allure sous un ciel parfaitement étoilé
et une mer infiniment plus clémente que celle que nous avions connue ici
en remontant avec Bernard vers Canet, il y a 3 mois.
De bonnes conditions qui permettront même à Sabine de me relayer.
Nous passons Cabo de Gata aux lueurs du petit matin, avec une brise faiblissante,
et une houle résiduelle qui viendra à bout de l'estomac de Sabine.
Les vents resteront faibles toute la seconde journée,
nous obligeant même à faire un peu de moteur
Une visite furtive de quelques dauphins dans l'après midi,
et nous retrouverons la brise durant la nuit, alors que nous dépassons Malaga.
Le vent forcira ensuite, à mesure que nous approcherons de Gibraltar,
où nous arriverons mardi en fin d'après midi.
L'arrivée sera rapide et plutôt musclée, avec plus de 20 nds dans le dos,
sur une mer très hachée par la rencontre des courants.
Sabine n'est pas à la fête.
Nous pouvons observer depuis un bon moment les collines de Tanger
distantes de seulement 17 km de Gibraltar
Alors que nous nous frayons un chemin à la voile
entre les cargos qui attendent d'être déchargés devant la piste de l'aéroport
qui a la particularité de faire office de frontière entre La Linea et Gibraltar,
un énorme tanker, dont l'AIS n'est pas branché choisit le moment où nous arrivons
pour démarrer...
Nous abattons pour accélérer, sous le son grave de l'impressionnante corne de brume
de "Chance", c'est le nom du tanker qui passe juste dans notre dos
par chance..Ça passe !
Nous entrons rapidement dans la baie alors que la nuit tombe
enroulons le gennaker et affalons la GV, avant de nous frayer un chemin entre les nombreux bateaux,
jusqu'à la plage qui borde la piste de l'aéroport
Nous jetons l'ancre, avant de passer une nuit parfaitement calme,
les avions ne semblant pas se bousculer à ces heures indues,
dans cette enclave britannique qui compte 30 000 citoyens,
et quelques 250 macaques,
"unique espèce vivant à l'état sauvage en Europe"...
ce que disent les prospectus !
Nous dévorons notre petit déjeuner sous un beau soleil
accompagné de l'excellent pain déniché près du port de Cartagena,
chez un boulanger super sympa.. hum !
Nous démarrons les moteurs et nous dirigeons une fois l'ancre relevée
vers la station Cepsa.
190 litres de gasoil pour moins de 100€ !..
Cela nous rappelle que pour chaque litre de carburant acheté en France,
66% sont constitués de taxes, sans oublier les 19% de TVA appliqués sur les mêmes..
taxes !
Une fois les pleins faits,
et nos boissons pleines d'énergie ingurgitées,
nous nous dirigeons vers une nouvelle odyssée.
Bye bye Gibraltar !
L'Atlantique...!
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