vendredi 9 juin 2017

Le Marin

9 juin 2017,

Cette fois-ci, nous y sommes !
Notre équipage composé de Jean, Marc et moi-même
atterrit à l'aéroport Aimé Césare, Martinique.

Jules a du renoncer à nous accompagner pour la transat,
après avoir signé un CDI chez Auchan...
pas de vacances cet été !
Déception du papa, ce n'est que partie remise !

Mont-Blanc doit rentrer demain au Marin, pour son dernier charter.
Une sortie de l'eau est planifiée de longue date, dès mardi,
afin de réaliser l'expertise complète du bateau,
Nous profiterons de ce moment pour monter de toutes nouvelles hélices repliables Volvo

DYC nous met un Bali 45' à disposition pour passer la nuit au sec...
Les averses sont fréquentes sous ces latitudes !

Mont-Blanc arrive comme prévu, samedi en début de matinée,
mais,
avec un quillon et un safran endommagés, après avoir rasé de trop près des cailloux antillais.
Le bateau part immédiatement pour le dock flottant pour le mettre à sec,
évaluer et entreprendre les réparations,
repoussant l'expertise pour une date qui ne cessera de se décaler.
Arrivée de Mont-Blanc sur le dock








Les ballasts sont remplis d'air, les travaux peuvent commencer.
 Jean à la manoeuvre nettoie la coque
Nous commençons alors, sans le savoir un cycle de quelques 6 semaines
pendant lesquelles nous devrons nous battre chaque seconde
avec des techniciens de DYC aussi peu compétents que motivés,
plus habitués à traiter superficiellement les urgences absolues durant les quelques heures,
souvent moins, séparant le retour d'un charter de son prochain départ...
Un coup de masse "savamment" dosé par "l'expert" en mécaniquede DYC au moment d'extraire la barre à roue,
et, une demi-journée de plus, perdue par les équipes de DYCpour cannibaliser la pièce sur un autre Catana 47'
 avant de la remonter sur Mont-Blanc ! 

Les premières impressions sont désastreuses ...
Contrairement à ce qui a été annoncé, rien ou,
presque rien n'a été réalisé des quelques 36 points que je leur avais donnés
à l'issue de notre navigation en décembre dernier !

Olivier et David, les 2 chefs de base sont sur le départ,
cachant avec difficulté un manque total d'intérêt pour remettre notre bateau
"en état normal d'usage",
comme le spécifie le contrat qui nous lie à DYC !

Le bateau est remis à l'eau le 20 juin, après que l'expert ait validé une réparation
du quillon et du safran dans les "règles de l'art" !
Un essai en mer complète l'expertise.
L'expert ne notera aucun problème structurel pour les coques comme pour le gréement,
notant un important travail "esthétique", selon ses termes
à réaliser pour effacer les traces de 5 années d'exploitation intensives de Mont-Blanc
Ouf, une bonne nouvelle !!

Un gros travail pas seulement esthétique nous attend !
























d





























La mise au dock de Mont-Blanc se révélera en définitive être une extraordinaire opportunité
pour mesurer le cruel manque d'entretien dont Mont-Blanc a fait l'objet, et
l'ampleur des travaux à réaliser, avant de pourvoir reprendre la mer avec un bateau propre,
mais surtout ayant retrouvé toutes ses fonctionnalités, et un niveau de sécurité acceptable pour réaliser une transat.

Cette période sur le dock nous a également permis de découvrir la plupart des organes et recoins du bateau, nous aidant par la même occasion à allonger chaque jour la liste de travaux à effectuer...
Les 36 points de contrôle relevés en décembre feront ainsi rapidement place à une liste de
156 points, que nous débrieferons quasi quotidiennement avec le personnel de DYC.
Montage de l'hydro générateur...pas encore vertical !
Notre vie est rythmée par les travaux quotidiens de remise en état auxquels Jean et moi
participons, le suivi et la négociation avec DYC des tâches effectuées ou à ajouter,
sans oublier le dédale administratif qu'il faudra réaliser pour la cession et l'immatriculation de Mont-Blanc.

Craignant des pillages, nous revenons dormir tous les soirs avec Marc sur le dock,
Nous avons de la compagnie...
Chaleur humidité et saleté,
le bonheur des petites bestioles sous les tropiques

20 juin, Marc est reparti en Espagne,
son papa s'inquiétant à juste titre de ne pas savoir où son fils allait effectuer
une rentrée universitaire de plus en plus proche.
Voyant les problèmes de cœur, d'études, et de téléphone s'accumuler pour notre pauvre Marc
je lui avais déjà proposé de repartir s'il le jugeait nécessaire,
de même que nous avions envisagé avec Jean la possibilité de réaliser la transat à 2,

Quelques moments de détente, et de bons petits plats essentiels pour maintenir le moral de l'équipe
Quelques rares moments de détente !
Surtout ne pas se laisser abattre !


Petit martiniquais piétinant
le trophée de son papa
                                                    Les papiers de Mont-Blanc enfin arrivés !
Après plusieurs semaines d'allers-retours administratifs,
ils sont là ! Mont-Blanc a ses papiers en bonne et due forme ! 

Durant notre long périple martiniquais,
nous avons sympathisé avec notre voisin de quai,
Jean François sur Annapurna, un Catana 50', renommé Louarn (le loup en breton)
durant notre séjour.
Jean-François avait commencé son marathon de sortie de programme DYC
un bon mois avant nous !
Louarn repartira en même temps que nous, au désespoir de Jocelyne, sa femme,
venue le rejoindre au Marin...
bon vent à Louarn et leur sympathique équipage !


14 juillet, fête nationale.
Nous attendons plus que le retour d'un bateau DYC pour cannibaliser un radeau de survie
qui a l'âge de Mont-Blanc..
Celui que nous avions sur le bateau avait 12 ans, et portait encore le nom d'un autre bateau !

Le temps pour les équipes de DYC pour récupérer à la dernière seconde
la balise gps qu'ils avaient presque oublié de démonter, et c'est l'heure du...
départ pour Canet en Roussillon,
avec une première frayeur au bout de 300m...

La manette de gaz du moteur tribord que DYC n'a pas daigné changer
la jugeant sans doute pas assez bloquée à leur goût...
se bloque définitivement au moment de manœuvrer à la station de gasoil.

Nous manquons de venir percuter le quai de la station
Je renonce à appeler DYC...
cela fait 6 semaines que nous sommes en Martinique,
Nous avons hâte de prendre la mer. nous règlerons ce problème aux Azores !