Il fait chaud, normal, Noël approche à grands pas !
Notre remontée vers la Martinique commence avec un souci technique..
Nous venons à peine de quitter le chantier,
et le pilote refuse de travailler !
Nous nous amarrons à une bouée de pêcheurs, à 1 mile du chantier
pour essayer de ré-initialiser,
le pilote ne veut rien savoir !
Je décide de continuer notre navigation vers la Martinique où nous pourrons réparer
La route jusque Grenade sera rapide et agréable,
belle mer, vent adonnant, et pas de pirates !
A l'approche de Grenade,
nous perdons une bonne heure freinés par un convoi qui nous barre le chemin
et nous demande de partir.. à l'ouest.
Ce n'est pas notre route, j'en profite donc pour faire des ronds dans l'eau
et essayer de faire repartir notre pilote
pas plus disposé à travailler
Sabine, pas encore amarinée
ne résistera pas aux multiples ronds dans l'eau !
Ce sera la première et la dernière fois qu'elle sera malade de toute la saison à venir
La malédiction est vaincue !
Un vent constant et bien orienté nous permet de passer rapidement au vent de Grenade
jusqu'à ce que nous atteignons en début de nuit, le nord de l'île
Nous devons alors jongler avec des orages, des vents changeants et mollissants
jusqu'au petit matin,
où nous viendrons mouiller à Tyrell Bay
Après une nuit blanche, le dodo est bienvenu !
Nous passons une journée paisible au mouillage,
avant de reprendre notre route juste avant le coucher du soleil
23 décembre, 17h30
nous quittons Carriacou pour entamer une route directe
qui nous fera passer sous le vent de toutes les îles qui nous séparent du Marin
Les conditions sont parfaites, le vent, la mer et même la lune
se sont concertés pour nous offrir une superbe navigation !
Alors que nous avons bien marché durant toute la nuit,
je remarque avec le lever du jour,
la dérive tribord qui est anormalement abaissée, rasant le niveau du pont !
Sa drosse n'a pas dû être bien bloquée !?
je la remonte de 50cm pour retrouver un réglage plus conforme.
Nous comprendrons plus tard ce qui s'est passé.
Nous arrivons au Marin le 24 décembre,
pour mouiller à coté de Bayalé, le catamaran de Pierre et Danièle
nos nouveaux amis rencontrés à Trinidad
Nous réveillonnons avec eux, en chansons...
de bons moments !
dernières soirées de l'année ! |
Nous repartons à Ste Anne
pour y retrouver Pomelo, et réparer notre pilote défectueux
Nous quittons le mouillage et Bayalé
et 2' plus tard, je pose Mont-Blanc sur la caye !
Pas de choc, nous n'allions pas vite, mais nous avons bien entendu
le bruit de la coque glissant sur une caye, heureusement molle et sans aspérités
Il y avait 2 bouées rouges délimitant parfaitement la zone où se trouve la caye,
Je n'ai pas vu la seconde,
cachée derrière les nombreux bateaux au mouillage !
Me voilà debout, marchant sur l'eau, à coté de Mont-Blanc immobile...
surréaliste !
Nous appelons la marina qui nous envoie un gars avec une toute petite annexe
Les consignes sont claires... aucune initiative !
"Le courageux" me laissera donc décider de poser moi-même une ancre au vent
en attendant seul, la marée qui doit encore monter.
Le problème, c'est que nous ne sommes qu'à une heure de la marée haute,
le coefficient du jour est faible
Miracle !
une heure plus tard le bateau flotte, puis bouge, tout seul
Nous reculons prudemment, évitant les rochers que j'avais préalablement repérés
et nous revenons près de Bayalé pour constater les dégâts !
Le quillon et le safran tribord tribord sont un peu griffés sur leur partie inférieure
ainsi que l'avant de la coque, mais rien de profond, rien de grave, pas de casse,
les hélices sont en place...
La chance nous a souri, me dis-je !
Jusqu'au moment où je m'aperçois qu'il manque quelque chose,
sous la coque, et pas n'importe quoi...
la dérive tribord n'est plus là !
Là, c'est déjà beaucoup moins bien !
Nous passerons une grosse heure avec Jacky et Colette à tenter de retrouver
un bout de dérive blanche, mesurant près de 2m,
sur une caye de 60 cm de profondeur !
Il n'y a eu aucun choc au moment de nous poser sur la caye, les dérives étaient relevées...
Nous concluerons, qu’elle n'avait pas pu se volatiliser,
et que nous l'avions perdue avant d'arriver en Martinique
le jour où je l'ai retrouvée totalement descendue dans son puits !
28 décembre,
Pomelo quitte Ste Anne pour vers les Tobagos Cays
où nous les rejoindrons pour passer le réveillon du nouvel an ensemble !
Un plaisir toujours renouvelé.. la baguette et les croissants si bons, si français ! |
Jean Philippe, électronicien de métier, vient réparer notre pilote auto
C'est notre rudder, (capteur d'angle en français),
dont la fonction est de mesurer l'angle exact de la barre
qu'il faut changer !
Il nous ramène un rudder Raymarine (plus fiable selon lui) tout neuf..
Pilote réparé, merci Jean-Philippe !
30 décembre,
nous nous apprêtons à lever l'ancre pour rejoindre Pomelo aux Tobago Cays
Le guindeau émet un bruit bien désagréable, et cesse de fonctionner !
L'année finit bien, vivement 2019 !
Nos amis de Mariva sont heureusement près de nous
et Philippe me donne un gros coup de main pour démonter cette lourde pièce
que nous apportons chez Didier, ancien mécano Volvo, aujourd'hui à son compte au Marin
Le diagnostic est rapide..
Le ressort changé par les techniciens de Trinidad a été monté à l'envers !
Un engrenage a été rayé dans l'affaire, qui laissera un petit bruit métallique à vie,
mais qui ne devrait pas empêcher le bon fonctionnement du guindeau, pièce vitale d'un bateau !
Il est trop tard pour aller manger les méga entrecôtes sélectionnées
amoureusement par Jacky pour l'événement !
Nous passerons un bien agréable nouvel-an à Ste Anne,
avec Phiphi et Renée
Dernier coucher de soleil 2018 ! |
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